L’œil sur une micro-puce

Cette micro-puce permet d’enregistrer simultanément des milliers de signaux nerveux de la rétine. Le but est de comprendre comment les cellules nerveuses de la rétine transforment un processus visuel en des signaux électriques à l’intention du cerveau.

L’œil est un véritable chef-d’œuvre de notre corps. Il rend possible la vision, un des processus les plus complexes de la biologie. Il existe plus de 60 types différents de cellules sur la rétine. Ils sont spécialisés dans la reconnaissance de stimulus lumineux et de couleurs ou formes. De manière générale, nous ne savons encore que très peu de choses sur l’activité exacte des cellules nerveuses dans l’œil. 

Le biotechnologue Michele Fiscella de l’ETH Zurich étudie les fondements de la vision moyennant une nouvelle micro-puce développée spécialement pour ses travaux par des ingénieurs en informatique. Une rétine de souris déposée sur la puce est stimulée par un objet en mouvement. Les cellules nerveuses activées émettent des signaux. La puce est à même d’enregistrer simultanément des milliers de signaux nerveux. Les chercheurs sont ainsi capables de déterminer la réaction de chaque cellule de la rétine aux mouvements de l’objet. 

Ces connaissances permettront à l’avenir de tester de nouvelles thérapies pour des maladies liées à l’âge telles que la maculopathie, affection caractérisée par une perte progressive de la vision, aboutissant à la cécité. On estime qu’en 2020, environ196 millions d’individus dans le monde seront atteints d’une maculopathie. «Nous savons que malgré cette maladie, un grand nombre de cellules de la rétine restent intactes. Nous devons donc apprendre comment les réactiver pour guérir la maladie», explique M. Fiscella. «Pour ce faire, nous devons toutefois en savoir plus sur les fonctions des différents types de cellules, tant à l’état sain que malade.»

Contact: Michele Fiscella, michele.fiscella(at)bsse.ethz.ch, +41 61 387 40 30

Contact

Department program of SNF
div4(at)snf.ch